The Youth Festival in OCD Gitega Monastery

The Carmelite Family
Burundi - Rwanda
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The Youth Festival in OCD Gitega Monastery

Amahoro.pl
INAUGURATION DU JUBILÉ – GITEGA
Carmes Déchaux de Gitega – Mushasha – Ruvyagira
Premier Festival des Jeunes – 09.01.2021

Participation au jubilé des 50 ans de présence des Carmes au Burundi
Depuis février 2019, la capitale politique du Burundi a été transférée de Bujumbura à Gitega par décision politique. Les deux villes sont séparées par une distance de 98,9 km en même temps qu’elles sont reliées par les routes nationales numéro 1 et numéro 2. Gitega demeure une petite ville mais avec des signes évidents de croissance : de nouveaux quartiers résidentiels, des projets de routes asphaltées, un système de transport en commun à partir de Gitega vers les autres provinces, etc. Plus que les infrastructres, Gitega grouille de jeunes dont la plupart sont distribués en beaucoup d’écoles secondaires et d’institutions universitaires. Les Carmes Déchaux ont choisi particulièrement la jeunesse de tout âge et de toute condition comme champ privilégié d’apostolat.

Les Carmes Déchaux ont leur couvent à la colline de Ruvyagira, rejoignable à partir de la cathédrale Christ Roi de Mushasha. Ruvyagira est un sous-quartier parallèle à Nyabisindu. La colline semblait attendre les Carmes et les Carmélites jusqu’en 2008 car ce sont eux qui l’habitent. Ils y côtoient la bananeraie de l’Archidiocèse de Gitega. Dans le Centre spirituel Marie Reine du Carmel, les Carmes développent un apostolat de la dignité de la personne humaine à partir de la consistance de l’intériorité, autrement dit apostolat de la spiritualité. Ils accueillent des personnes qui viennent s’y recueillir individuellement ou en groupes. Depuis un peu plus de deux ans a surgi auprès du couvent la chorale sainte Élisabeth de la Trinité.
Dans cet apostolat diversifié auprès des jeunes, depuis deux ans a été mise en route une formation modulaire sur une thématique choisie. Elle se déroule en 4 ou 3 weekends des jeunes. Les participants proviennent principalement des instituts universitaires de Gitega et de Bujumbura. Les weekends sont animés par des spécialistes invités selon les thèmes, et les accompagnateurs qui écoutent individuellement les jeunes qui en manifestent le besoin.
De ces jeunes est issu un groupe de leaders qui se forment à la prise en main de leur destinée et au sens de responsabilité. Leurs rencontres formatives sont constituées surtout d’ateliers. Ces leaders sont répartis en quatre sections: la section Secrétariat, la section projets et comptabilité, la section Arts et culture, et la section multimediale. Ils épaulent aussi les carmes des trois communautés carmélitaines du Burundi dans certains types d’apostolat.
Au terme du cheminement allant de mars à décembre 2020, la section Art et culture a pris les commandes de préparation d’un festival, pour inaugurer le cycle de formation de l’an 2021. Il était axé sur la découverte, la compréhension, et le déploiement du talent des jeunes. D’où le titre de ce premier festival célébré le 9 janvier 2021 : “Tu as élargi mon coeur, tu en as déployé du trésor” à la lumière du Ps 119, 32. Cette préparation a été une véritable école de participation et de coresponsabilité entre les jeunes d’une part, et la communauté des frères de l’autre. Le festival a réuni un nombre important de jeunes provenus de Bujumbura, de Gitega et de Ngozi, dotés de talents diversifiés.
Le premier festival des jeunes a été leur manière de s’associer aux Carmes Déchaux de la région du Burundi et du Rwanda qui célèbrent cette année le jubilé de 50 ans de présence au Burundi. Ils sont installés en trois endroits: Musongati, Bujumbura et Gitega.
Après le festival, la communauté de Gitega continue son apostolat en sa diversité. Les jeunes sont lancés sur une nouvelle année qui sera pleine de nouvelles expériences qui contribueront à leur croissance en savoir-être, savoir-faire, savoir collaborer, savoir anticiper personnellement en groupe.

Nous remercions vivement tous ceux qui ont rendu possible ce festival. Parmi eux figurent d’abord les jeunes avec qui la Communauté a partagé l’itinéraire de conception de l’idée du festival, de discernement des contours conceptuels du projet, de prépartion de l’exécution du projet en ce qui concerne les acteurs et leurs rôles respectifs, de préparation logistique et du montage du festival jusqu’à sa réalisation et son évaluation. Ensuite les sponsors dont l’ONG Abana baseka d’Allemagne, l’Ambassade de la Pologne à Dar-Es-Salam en Tanzanie, le Secrétariat pour les missions de la Province carmélitaine de Cracovie. Pour la couverture médiatique, nous sommes vivement reconnaissants envers la section multimediale des jeunes leaders avec qui le festival a été pensé et organisé, le site karmel.pol de la Province OCD de Cracovie, le site du Vatican news pour en langue polonaise, l’organe de presse écrite Jimbere, et le Centre de Communication CEDICOM de l’Archidiocèse de Bujumbura.

Allocution du 09.01.2020 Antoine Marie Zacharie IGIRUKWAYO, ocd

Chers Frères et Sœurs, que le Seigneur soit loué Lui qui nous a conduit jusqu’à cette année et jusqu’à ce jour. C’est en qualité de a responsabilité de Vicaire régional des carmes thérésiens au Burundi et au Rwanda que je prends ici la parole sur invitation du Supérieur de la Communauté, mais comme il n’est pas possible de me scinder en deux en une sorte de schizophrénie, vous trouverez dans mon propos pas mal d’indices que je suis membre de cette communauté. Vous m’excuserez de ne pas procéder comme on le fait d’habitude en invoquant vos titres de manière décroissante car j’ai peur d’en oublier l’un ou l’autre, de me tromper de titre de quelqu’un, ou de me tromper sur le rang qu’il occupe sur l’échelon honorifique. Cependant, vous m’autoriserez, présumé-je, j’invoquer quelques personnalités corporatives – c’est-à-dire en qui se reconnaissent inclus les autres –, présentes parmi nous.
 Excellence Monseigneur l’Archevêque de Gitega et avec vous tous vos collaborateurs dans la charge qui vient des apôtres auxquels vous nous connectez en tant que famille de Dieu enracinée dans l’Église.
 Monsieur le Gouverneur de la Province de Gitega qui, en votre qualité de premier garant du pouvoir exécutif dans cette Province, représentez la personne de ralliement des fils de ce pays et des étrangers vivant et servant l’humanité au Burundi et dans cette Province de Gitega, et êtes chargé d’éveiller en nus la conscience de membres de notre communauté humaine, sujets de droits et de devoirs.
 Chers invités qui avez renoncé aux autres engagements pour êtes ici parmi nous.
 Chers jeunes artistes qui êtes venus nous montrer et nous partager le talent que le Seigneur a semé en vous pour qu’ensemble, nous contribuions chacun pour sa part à le protéger et à le cultiver.
 Chers jeunes que nous appelons leaders et chers confrères compagnons de route en humanité et en sainteté, Permettez-moi d’observer avec vous une minute de silence en mémoire de Mgr Jean- Louis NAHIMANA, prêtre et grand citoyen, ex-Vicaire général de Bujumbura (2005- 2009), ex-président de la Commission Vérité et Réconciliation (2014-2018), et qui était à partir du mois de juillet 2020, un des 10 experts scientifiques de la Commission spéciale sur le passé colonial belge auprès de la Chambre des représentants du Peuple en Belgique, qui vient de nous quitter à seulement 56 ans d’âge. Merci. Permettez-moi donc d’axer mon intervention sur une attitude précise : Vivre l’intensité du moment présent qui est un moment de grâce, dans le flux d’une tradition qui nous permet d’enraciner ce moment plein de signification dans un flux de grâce et de mission dès le début de notre mission ; et cela pour les jeunes et les moins jeunes ici présents. Pour fonder solidement cette attitude j’évoquerai brièvement cinq aspects.. 1. Nous vibrons à la profondeur et à l’intensité de cette journée à l’occasion de l’année de grâce 2021 que nous venons de commencer et qui commémore cinquante ans (1971-2021) de la présence des Carmes Déchaux au Burundi. En effet la première équipe des onze missionnaires carmes déchaux provenus de la province de Pologne sont arrivés au Burundi le 1er septembre 1971. Vous comprenez que cette célébration du festival dans laquelle sont mis à l’honneur les talents des jeunes est un temps d’action de grâces et de nouveau départ pour nous tous dans l’esprit de Sainte Thérèse d’Avila qui écrivait dans son livre des Fondations: « Qu'on ne dise pas d'eux ce qu'on dit de certains Ordres, dont on ne loue que les origines ; nous commençons maintenant, qu'ils s'efforcent de toujours commencer, et d’aller du bien au meilleur » (Fondations 29, 32). Dans cette perception, cette célébration nous situe, nous les carmes, dans une exigence de fidélité à nos origines. En 1970, la province des Carmes Déchaux de Pologne célébrait 50 ans de sa renaissance (1920-1970). Alors, dans le sillage du Concile Vatican II (1962-1965), ceux-ci décidèrent de fonder une mission propre à la Province en 1969. L’année suivante (1970), le Père Léonard KOWALÓWKA (1913-1990) entreprit un voyage d’exploration au Congo et au Burundi. Le choix se porta sur le Burundi, et précisément sur Mpinga, qui dépendait alors du diocèse de Bururi, selon la proposition de Mgr Joseph MARTIN, alors évêque de ce diocèse. Le 1er septembre 1971 : les onze premiers missionnaires arrivèrent au Burundi. 3 2. À partir de cette époque, cinquante ans se sont écoulés. Nous sommes présents en cinq communautés : trois au Burundi et deux au Rwanda. Parmi les cinq, la communauté de Gitega fondée en 2008, est chargée de réaliser principalement deux objectifs : l’apostolat spirituel ou la promotion de la dignité de l’homme à partir de l’intériorité habitée (Kami ka muntu ni umutima wiwe) ; l’apostolat envers les jeunes tourné vers l’intérieur (formation des candidats) et vers l’extérieur selon des perspectives variées. Vous comprenez donc que ce soit autour des jeunes que cette Communauté a axé son entrée dans le jubilé. Que tous ceux qui fréquentent ce Centre s’y trouvent associés ! 3. Dans cet horizon nous nous associons au Pape François pour regarder les jeunes avec un œil contemplatif. Dans sa lettre écrite après le synode des évêques sur les jeunes, le pape définissait les jeunes de cette manière-ci : « Je vois un garçon ou une fille au pied agile qui cherche sa voie, qui entre dans le monde et qui regarde l’horizon avec les yeux pleins d’espoir, pleins de l’avenir et aussi d’illusions. Le jeune marche sur ses deux pieds comme les adultes, mais à la différence des adultes, qui les gardent bien parallèles, il en a toujours un devant l’autre, sans cesse prêt à partir, à bondir. Toujours prêt à aller de l’avant. Parler des jeunes, c’est parler de promesses, et c’est parler de joie » (Christus vivit 139). Dans ce propos se trouvent soulignés au mois trois choses que nous percevons aussi quand nous regardons les jeunes : (1) Une perspective. Lancé vers l’avenir, le jeune ne raconte pas ce qu’il a été, il se demande ce qu’il deviendra. Il se perçoit comme un projet en réalisation. Il entre dans le monde et il regarde l’horizon avec les yeux pleins d’espoir, pleins de l’avenir et aussi d’illusions (2) Un dynamisme (un mouvement) : « Qui n’avance pas recule ». Le jeune marche un pied devant l’autre, sans cesse prêt à partir, à bondir. Toujours prêt à aller de l’avant. (3) Un état d’âme : la joie de vivre ; souci de réussir la vie : …au pied agile qui cherche sa voie ; parler des jeunes, c’est parler de promesses, et c’est parler de joie C’est ce regard contemplatif qui nous pousse à nous approcher des jeunes et à leur prêter une écoute générative afin que nous puissions initier en eux et embrasser avec eux un processus de formation des jeunes que nous appelons leaders selon la méthode du « co-devenir qui intègre le savoir, le savoir-faire, le savoir être et, de manière plus explicite, le savoir partager, le savoir participer, le savoir communier, et le savoir anticiper »( Boubacar Camara). 4. Il en découle que le festival que nous célébrons maintenant s’inscrit dans ce processus. Il représente un point d’aboutissement du parcours antérieur de deux ans de formation des jeunes soit en weekends des jeunes, soit en ateliers et activités des 4 leaders. Que les jeunes découvrent leurs talents comme autant de potentialités de la meilleure manière possible, les partagent et se sentent stimulés pour les protéger et les cultiver ! D’où ce festival est un point d’aboutissement en même temps qu’il représente une lancée renouvelée vers le futur, et de ce fait, il est une inauguration des activités de l’année 2021 auprès des jeunes. 5. Au risque de vous fatiguer, je termine ce propos par la mention explicite du thème de ce festival : « Tu as élargi mon cœur, tu en as déployé du trésor » à la lumière du Ps 119, 32. Le croyant n’est jamais seul, il est un arbre continuellement planté par le Seigneur (Agati gateretswe n’Imana kadahenurwa n’umuyaga). C’est pourquoi même en exhibant ses talents, le jeune le fait dans la conscience dialogale avec Dieu qui le fonde et le soutient. Chaque pas de danse, chaque rythme de tambour, chaque rime bien agencée et déclamée, chaque note gracieusement chantée… se fait comme une confession de l’expérience du « Moi avec mon Créateur » (J. H. Newman). Bon Festival à tous. Bonne Année jubilaire !!! Je vous remercie!



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